Le déni de soi ou l’inconscience du conformisme

Le déni de soi ou l'inconscience du conformisme

Le déni de soi est une pratique bien pus courante qu’on ne l’imagine au niveau de la population mondiale. La plupart des gens dans ce monde pratiquent le déni d’eux-mêmes une bonne partie de leur vie voir jusqu’à leur mort dans une totale inconscience.

Le conformisme ou les prémices du déni de soi

Dès le plus jeune âge, on nous apprends à être conforme. La seule chose qui compte véritablement dans cette société, c’est la façon selon laquelle nous nous conformerons à ce que les autres attendent de nous. Ce conformisme nous est en premier lieu transmis par nos parents, qui pensant bien faire nous inculquent leurs idéologies sur la manière dont nous devrions construire notre réalité.

Nos parents nous transmettent donc (en pensant bien faire) des règles qui s’appliquent à la société dans laquelle nous nous trouvons. Nos parents nous apprennent donc à nous conformer au monde qui nous entoure. Le déni de soi, à donc déjà commencé à s’établir de façon inconscience dans notre réalité.

Viens ensuite le système éducatif et scolaire qui vient parfaire ce conditionnement de la conformité et continue de fonder le moule illusoire que nous bâtissons pour créer notre vie. Tout est calqué sur ce qui existe déjà et nous devons suivre un mouvement qui ne nous appartient pas.

Le déni de soi nous est enseigné !

L’enseignement que nous recevons dans sa globalité nous coupe de nous-même ainsi que de nos émotions. Cependant, on nous dit ce qui est bien ou mal, correct ou incorrect, juste ou faux… Et nous calquons notre vérité et notre savoir sur ces bases faussées fournies sur le plateau d’argent de cette réalité.

On nous apprends aussi à nier nos émotions, nos ressentis, nos perceptions, nos besoins. Dans cette société, il ne faut pas pleurer, il ne faut pas montrer. Si bien que si peu de gens osent être ce qu’ils sont véritablement.

Toutefois, on nous oblige à aimer des choses que nous n’aimons pas en nous disant: “c’est comme ça que ça se passe, tu n’as pas le choix“. Mais en acceptant de créer notre réalité par dépit, nous vivons dans le déni. Un déni de soi qui porte son masque social de la persona comme si ce masque était notre vérité et notre réalité. Et Dieu seul sait à quel point c’est d’actualité!

La seule chose qui compte désormais est de respecter les règles et de se conformer, de ne pas montrer qui nous sommes et de cacher ce que nous ressentons.

Qu’est-ce que vous ne voulez pas voir de vous-même qui, si vous le voyiez, vous donnerait tout ce que vous désirez pour toute votre vie?

Gary Douglas | The Lady

Du dépit au déni de soi

Nous acceptons donc par dépit ces règles du déni de nous-mêmes simplement parce que tout le monde fait comme ça ici bas. Petit à petit nous nous moulons dans le conditionnement collectif jusqu’à nous oublier totalement. Nous ne ressentons plus, nous sommes comme des machines clonées actant pour une seule et même réalité. Par dépit, nous avons mis en place le déni de soi.

C’est dans ce déni ou cette inconscience que naissent nos maux, nos maladies, nos blessures et nos pathologies. Nous ne savons plus nous écouter et nous agissons comme si nous ne captions et percevions rien d’autre que l’aspect matériel des choses. Nous refoulons en permanence notre savoir et notre vérité. De ce fait, nous sommes quasiment tous névrosés par cette fausse réalité.

Le déni et ton corps

Ton corps te dit en permanence  « Écoute moi! », « Entend ce que j’ai à te dire et que tu refoules au fond de toi! Écoute ce que je cherche à te faire comprendre. Écoute et apprends à t’exprimer! »

Car nous avons beau être dans le déni de soi, notre corps lui ne l’est pas! Il est notre plus fidèle allié pour nous rappeler de nous écouter. Nos problèmes aussi surviennent pour nous éveiller à plus de conscience, à plus de présence à soi. Un problème récurrent est le signe que nous ne sommes pas à l’écoute de la Vie, de notre petite voix intérieure.

Nos émotions nous parlent de nous, de ce qui « résonne » en nous alors que nous, nous essayons de les « raisonner »! Nous sommes tellement dans notre tête que nous oublions de vivre dans notre corps et de ressentir au niveau du cœur.

L’anti conscience du jugement

Quand nous jugeons l’autre, nous sommes dans le déni de soi, car lorsque nous le jugeons, nous nous jugeons nous-mêmes. Pouvons-nous nous reconnaître dans l’autre, dans son essence divine? Lorsque nous le jugeons, nous ne pouvons pas nous reconnaître dans l’autre. Nous ne pouvons pas apprendre à mieux nous connaître, nous ne pouvons pas apprendre à mieux aimer. Nous nous nions.

Et vous, quelle partie de vous avez-vous tendance à renier? Cette partie qui parfois aurait envie de hurler « laissez-moi être moi! ». Celle qui n’en peut plus de ne jamais penser à elle? Celle qui ne sait plus qui elle est, ce qu’elle aime, ce dont elle a envie, tellement habituée à se renier qu’elle ne retrouve plus sa propre identité?

Désapprendre pour exister et être

Sortir du déni de soi, c’est entrer en soi. C’est aller voir à l’intérieur de nous ce qui va bien, ce qui ne va pas. Mais c’est aussi faire le bilan de ce que nous ressentons, de ce que nous nous permettons de ressentir, de ce que nous refoulons. C’est être à l’écoute de nos malaises, de nos symptômes, de nos maladies peut-être si nous n’avons pas entendu les deux premiers.

Il est important de retrouver l’enfant que nous étions. mais également de econtacter sa joie de vivre, son insouciance, sa candeur, sa spontanéité, son effervescence, son immense capacité à être dans le moment présent. Et recommencer à vivre UN moment à la fois, celui qui est juste là, sans ressasser hier et sans planifier demain. Redécouvrir ce qui nous habite vraiment. C’est s’aimer intégralement. C’est réapprendre à être vrai, à être entier, à être soi.

Être à soi-même sa propre lumière : là est la vraie liberté – et cette liberté n’est pas une abstraction, elle n’est pas le fruit de la pensée

Il faut être à soi-même sa propre lumière. Cette lumière est la seule et unique loi : il n’en existe pas d’autre. Toutes les autres lois émanent de la pensée, et sont donc fragmentaires et contradictoires. Etre à soi-même sa propre lumière, c’est refuser de suivre la lumière d’un autre, si raisonnable, si logique, si exceptionnel, si convaincant soit- il. Vous ne pouvez pas être votre propre lumière si vous êtes plongé dans les ténèbres de l’autorité, des dogmes, des conclusions hâtives. La morale n’est pas une émanation de la pensée, ni l’effet des pressions exercées par le milieu ambiant, elle ne relève ni du passé ni des traditions. La morale est enfant de l’amour, et l’amour n’est ni le désir ni le plaisir. La jouissance, sensuelle ou sexuelle, n’est pas l’amour.

Etre à soi-même sa propre lumière :

là est la vraie liberté et cette liberté n’est pas une abstraction, elle n’est pas le fruit de la pensée. C’est être authentiquement libre, c’est être affranchi de toute dépendance, de tout attachement, de toute soif d’expérience. Etre à soi-même sa propre lumière, c’est s’être dégagé des structures mêmes de la pensée. Au sein de cette lumière, il n’y a place que pour l’agir, de sorte que jamais l’action ne peut être contradictoire. La contradiction n’existe que quand la lumière est dissociée de l’action, lorsqu’il y a clivage entre l’acteur et l’action. Tout idéal, tout principe n’est qu’un processus stérile, et il ne peut coexister avec cette lumière – l’un est négation de l’autre.

Que l’observateur soit là, et cette lumière, cet amour sont aussitôt exclus. La structure même de l’observateur est l’oeuvre de la pensée, qui n’est jamais neuve, jamais libre. Le « comment », le système, la pratique n’ont aucun intérêt.

Seule compte la perception lucide, qui se confond avec l’action.

Cette lumière en nous, la vraie méditation. Pages 8 et 9. Chapitre : Une nouvelle conscience. Editions Stock. 2000. Krishnamurti.

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