Démon et égrégore collectif ou la récurrence de la perversion

Démon et égrégore collectif ou la récurrence de la perversion

De nombreux récits dans l’histoire de l’humanité évoquent l’existence du démon et de ses acolytes. Leur présences dans certains lieux ou encore les exorcismes réalisés sur des personnes possiblement possédées.

C’est à la fin du Moyen Âge que l’Église créa véritablement le Diable et les démons. Mais aussi le Jugement Dernier, l’Enfer et le Paradis. Il fallait trouver une réponse aux guerres, aux épidémies, aux disettes, aux famines et aux hérésies naissantes. Le Diable convenait à merveille. Véritable épouvantail qui donnera un peu plus tard la légitimité à la société de poursuivre ses « suppôts ». C’est-à-dire les sorciers et les sorcières, mais aussi les hérétiques de toutes sortes.

Éthymogiquement le terme démon désigne un esprit

C’est un mot plutôt récent dans notre vocabulaire cependant son origine vient du Grec « daïmôn ». Démon signifie « esprit » et décrit toutes sortes d’entités subtiles sans aucune connotation négative. Le Judéo-christianisme a toutefois adopté ce terme pour qualifier les mauvais esprits. Présent depuis la nuit des temps dans toutes les cultures de la Terre, il était nécessaire pour le Judéo-christianisme de nommer ces énergies. Ces êtres d’énergies très basses interfèrent dans la destinée des autres, charriant avec eux les maladies, les épidémies, les catastrophes naturelles ou encore la mort.

 

L’énergie de démon est basé sur la transgression

Le satanisme est un culte organisé à l’origine par certains hommes d’églises pour justifier leurs écarts ainsi que leurs perversions. De nos jours, cette pratique permet de cultiver la transgression sous forme de messes noires ou encore de rituels. En bref, c’est un culte d’inversion prônant le mensonges, les blasphèmes ou encore le vice en utilisant une magie qui n’a rien de sacrée, telle une religion inversée. Ces évènements nourrissent de noirs desseins et permettent une alimentation en énergie pour ce que l’on qualifie de démon ou diable.

Le Satanisme a toujours été une réaction socioculturelle basée sur la transgression. J’aimerais ajouter qu’il est faux de considérer le Sataniste comme un être foncièrement nuisible. Il peut, comme tout être, faire le « bien » comme le « mal ». Il en convient que la plupart des humains dans ce monde se nourrissent d’une façon ou d’une autre de ce que l’on pourrait qualifier de satanique. Et tout simplement parce que nous avons été formatés et programmés à fonctionner sur certains de ces principes dès le plus jeune âge.

Tout au long de notre vie sur cette planète, nous vivons des expériences. C’est en vivant ces expériences que nous prenons conscience des énergies sous-jacentes contenues dans certains gestes, pensées et actes. C’est aussi au travers de ces expériences que nous décidons d’emprunter un chemin ténébreux ou de revenir vers nous-même et notre essence primordiale.

L’égrégore ou inconscient collectif

Nous devons ici introduire une notion nouvelle, L’ÉGRÉGORE. Un égrégore est un réceptacle d’énergie mentale qui n’est jamais limité ni dans l’espace, ni dans le temps ; on pourrait le comparer à l’Inconscient Collectif proposé par Jung, en y introduisant en plus une notion énergétique. Le mot « égrégore » semble puiser son étymologie du verbe GREGARE latin, qui signifie « réunir » ou de l’adjectif EGREGIUS qui signifie « remarquable, hors du commun », ou encore du grec « EGREGOROS » qui veut dire « veilleur, vigilant ».

Un égrégore serait une « forme-pensée » éternelle réunissant en son sein des concepts spécifiques et, surtout, doués d’énergie. Manifestement, le démon entrerait dans cette notion. La thèse très prisée par les occultistes du démon-égrégore est la suivante : depuis l’aube des temps, par, justement, leurs pouvoirs psychotroniques, les hommes ont façonné des concepts vibratoires qui stagnent, à l’état non activé, dans notre environnement.

Chacun de nous pourrait se brancher, volontairement ou involontairement, sur l’énergie de ces réceptacles. Cette « conscience collective de toute l’Humanité » serait alors une sorte d’ordinateur, grâce auquel il suffirait de programmer certaines données ou un ensemble d’archétypes.

Depuis des millénaires, les hommes ont « pensé » à des dieux ou à des entités et les ont constitués en systèmes énergétiques par leurs perpétuelles activations mentales et rituelles. Comme si, depuis l’aube de l’Humanité, l’Inconscient de chaque individu avait « délégué » ses pouvoirs psychotroniques à des réceptacles archétypiques doués d’énergie vibratoire.

Appeler les démons : évocation, invocation et conjuration

Les hommes, en priant, en croyant, en façonnant des rites, en exigeant des dieux des facilités existentielles, en attribuant des éléments qualitatifs et quantitatifs à des projections mentales, en visualisant ces êtres, ont, malgré eux, constitué des réceptacles énergétiques, aptes à répondre à leurs demandes. Les rituels magiques ou religieux ne seraient alors que des moyens d’activation, des mises en fonction, ainsi que des systèmes permettant d’accéder à une « vibration en concordance de phase ».

D’où l’impérieuse nécessité de suivre méthodiquement les rituels d’activation et de désactivation sous peine de danger, car ce genre d’énergie pourrait détruire celui qui la mettrait en branle. Les démons existeraient donc de façon permanente, mais non active ; ils nécessiteraient un état d’empathie entre eux et celui qui les invoque, tel quelqu’un qui devrait trouver la bonne fréquence.

Ces rites d’activation et de désactivation sont les mêmes dans toute magie, à quelque courant qu’elle appartienne.

L’ÉVOCATION, du latin « EX VOCARE, appeler au-dehors »

C’est un rite qui appelle une entité sans pour autant la faire agir et encore moins se manifester. L’égrégore évoqué est nécessaire pour équilibrer les systèmes magiques et protéger le mage. On évoque d’habitude un égrégore dit « divin », que ce soit celui de Dieu, de Lilith, de Lucifer, de Satan ou autre, selon la « divinité » que l’on appelle, afin d’attirer sur soi une protection énergétique. On parle également d’EPICLESES, voire de PRIÈRES.

L’INVOCATION, du latin ” IN VOCARE, appeler en dedans “

C’est un rite qui suit l’Évocation et qui condense les énergies égrégoriennes dans le système clos du mage. On ordonne au démon de venir et de se manifester, afin qu’on puisse lui donner mission.

LA CONJURATION du latin « CONJURATIO, serment, alliance »

C’est un rite qui précise la mission exigée du démon. D’ordinaire sont incluses, dans cette alliance, les offrandes et les formules vibratoires qui sont prévues pour soumettre l’Entité. Le Pacte est une Conjuration, mais, dans les techniques d’envoûtement, il est clair que la partie conjuratoire est présente et constitue, malgré les apparences, une sorte de pacte entre le mage et le démon invoqué.

Enfin, LE RENVOI est indispensable pour désactiver les énergies mises en branle et les dissoudre au sein du système magique. Il est malheureusement souvent omis dans les livres traitant des rituels. C’est dommage et dangereux. Il faut impérativement procéder au renvoi des énergies qui ont été activées. Ce schéma est commun à TOUTES les magies compétentes.

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